RENCONTRE
Parlez-nous de votre enfanceJ’ai eu deux grandes familles: d’un côté paternel, une famille de peintres italiens, des odeurs de cuisine, des amis en permanence à la maison, beaucoup de bruits.
Du côté maternel, une famille bourgeoise, plus cadrée, plus organisée, avec des codes établis, des discussions profondes, de la bonne cuisine mais réfléchie. Un choc de culture entre les deux.
Que vouliez-vous faire comme métier étant petite ?
Je n’avais pas un métier en tête. Petite, je jouais avec ma pince à cornichons (comme baguette) pour soulever les feuilles, les bois, les fleurs. Ensuite, je mettais devant moi des poupées et je jouais à la maîtresse d’école avec cette pince à cornichon. Elles avaient toutes des prénoms de fleurs, j’imaginais pour elles des histoires extraordinaires.
À quel moment le parfum est-il rentré dans votre vie ?
Le parfum est rentré dans ma vie vers 18 ans. Enfant, je m’intéressais davantage aux odeurs: j’adorais tout sentir… le linge propre, le rouge à lèvres, l’odeur du lapin…le parfum était trop complexe et les études aussi, je rêvais de créer un flacon qui renferme les souvenirs.
Racontez-nous votre parcours
Après des études supérieures en Italie, je rentre en France à 20 ans pour me rendre à Grasse. Longtemps autodidacte, j’apprends les matières premières pendant de longues années aux côtés d’Edmond Roudnitska. Je deviens parfumeur puis responsable du service évaluation dans une grande maison de composition de parfums. Ma passion pour le parfum mais aussi pour le lien entre odeur et émotion me conduisent à créer ma société Olfarom où j’interviens en tant qu’olfactothérapeute pour le monde médical (odeurs et mémoire), qu’aromachologue (rééquilibrage psycho émotionnel avec l’olfaction des huiles essentielles) et en tant qu’évaluatrice de parfum. Je suis également l’auteur de trois livres.